Le sud-est de la Pennsylvanie, fief des Amish.
Depuis Washington, sur la route du retour vers le nord, nous sommes retournés dans le temps. Le contraste est fulgurant.
Au pays des Amish, descendants d'émigrants religieux Suisses, Allemands et Hollandais, tout fonctionne comme au siècle dernier. Dans la région, on trouve aussi encore de nombreux Mennonites, autre mouvement anabaptiste.
Installés à Lancaster en 1670, historiquement, le mouvement Amish est né d'une scission d'avec les Mennonites, jugés trop laxistes dans leur mode de vie. Pour cette secte, on ne peut pas baptiser un enfant tant qu'il n'en a pas exprimé lui-même le choix. Les enfants sont scolarisés jusqu'à l'âge de quatorze ans.
Strasburg, village près de Lancaster et qui tire son nom de la ville française d'où vinrent de nombreux émigrants fondateurs est en quelque sorte la capitale Amish.
Les Amish, qui parlent toujours un dialecte qui resssemble à un mélange d'allemand, de hollandais et d'anglais, vivent encore pour la plupart dans l'austérité, sans électricité, sans téléphone, cultivent leurs champs avec leur chevaux, se déplacent en buggies et sont vétus du traditionnel pantalons noirs à bretelles pour les hommes et d'une longue robe grise pour les femmes. Leur langue est connue comme le Pennsylvania Dutch.
On peut aussi mentionner ici les Quakers. Ces derniers, avaient eux aussi quitté l'Angleterre pour la Hollande au XVII ème siècle car persécutés par les Anglais. De part leurs origines, les Quakers et les Nemmonites partagent des affinités, mais c'est essentiellement le désir d'une vie sans persécution qui conduira les quakers à émmigrer. Le plus fameux quaker est William Penn, le fondateur de la province de Pennsylvanie puis de la ville de Philadelphie. Penn sera parmi les premiers à réfléchir à fonder une union des colonies anglaises, ce qui deviendrait plus tard les États Unis. La Pennsylvanie garantissait de fait la liberté de religion, ce qui favorisa l'installation des Mennonites et des Amish au XVIII ème siècle.