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Jeune Premier

Lendemain d'élections provinciales au Nouveau Brunswick où il a fallu veiller bien tard pour connaitre le résultat du vote des quelques 570000 électeurs pour renouveler leur chambre dont environ 70000 avaient déjà voté par anticipation.

La grande perdante de cette élection, c'est sans contestation la technologie. Le vote électronique, nouveauté au niveau d'une élection provinciale aurait dû permettre un dépouillement éclair; mais c'était sans compter sur les failles technologiques et la grosse quarantaine de boites qu'il a fallu ramener au QG d'Élections NB pour se faire désosser en urgence pour leur faire avouer leurs secrets d'urnes. Les observateurs, venus d'un peu partout étudier cette pratique révolutionnaire n'ont pas dû être déçus. Le résultat de ces pannes, alors que les bureaux de vote étaient fermés depuis déjà trois bonnes heures et que le vote à ce moment-là était extrêmement serré (24/24/1 puis 25/23/1) a bien failli aboutir à un recomptage manuel (demandé non officiellement par les progressistes conservateurs) de l'ensemble des voix (taux de participation global de plus de 65%).

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source: CBC Radio-Canada

Le grand gagnant de cette élection semble être l'outsider, l'élu Vert David Coon qui a presque détenu le vote de balance alors que le score estimatif était de 24 pour les libéraux, 24 pour les conservateurs et 1 voix pour les verts. Élu dans une circonscription difficile de la capitale, il aura indéniablement un rôle à jouer dans les débats houleux à venir sur le gaz de schiste, cheval de bataille des conservateurs pour essayer de renflouer la province. Il a d'ailleurs remporté la bataille contre Craig Leonard, ministre sortant de l'énergie et en charge du dossier gaz de schiste.

Les autres perdants du scrutin sont les femmes, seules 8 (4 de chaque bord) ont été élues.

Parmi les perdants il y a donc aussi le parti Progressiste Conservateur (droite) qui n'a plus que 21 circonscriptions sur les 25 requises pour la majorité. Ce qu'ils ont surtout perdu, ce sont la quasi-totalité de leurs candidats francophones, autrement dit le français sera mal représenté par leurs 21 députés à la chambre, ce qui pourrait leur être relativement dommageable. Monsieur Alward, premier ministre sortant garde son siège.

La carte électorale est plutôt claire et elle comporte pas mal de similarité avec la carte de la francophonie, malgré le fait que plusieurs circonscriptions étaient défavorables aux candidats francophones suite au re-découpement de la carte en 21 circonscriptions. Le rouge (souvent très rouge) correspond aux zones rurales, mais aussi aux zones francophones. Même si le Nouveau Parti Démocrate a remporté près de 13% des votes, il n'a pas pu transformer l'essai et son chef a d'ores et déjà jeté l'éponge. Dans 5 circonscriptions, le scrutin s'est joué à moins de 100 voix, jusqu'à seulement 26 dans celle de Fredericton-Grand Lake, fief du chef défait du parti de "Alliance des gens" Kris Austin.

Enfin, le vainqueur de cette soirée à suspens à rallonge aura donc été Brian Gallant (chef du parti libéral), avocat de formation et seulement âgé de 32 ans qui perpétue ainsi une tradition de jeunes Premiers au Nouveau Brunswick. Déjà en 2006, il challengeait le premier ministre sortant avec un score honorable de 40%.

Maintenant, il s'agit pour les 42% des Néo-Brunswickois qui ont choisi Mr Gallant de se souvenir de ses promesses électorales et de faire le point dans quatre ans, si les réformes le permettent... A rappeler tout de même que le candidat élu a tablé son plan sur 6 ans et non sur la durée de 4 de son mandat.

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