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Bilan de fin d'année

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Comme tout président se prête au bilan de mi-mandat, l'heure a sonné pour nous de faire un premier bilan après un an complet de présence au Canada mais ce n’est pas notre mi-mandat !

Le bilan est positif...

...Nous sommes heureux depuis le tout premier jour de ce projet d'avoir eu le « courage », ou la volonté de le mener à bien. Nous ne devons rien à personne si ce n’est quelques très bons tuyaux et encouragements de la part de nos amis Céline et Olivier et c’est donc une grande fierté.

Bien que je vous l'ai déjà dit, cela n'a pas été trop compliqué, nous avons eu de la chance : la procédure s'est déroulée sans anicroches et notre installation ici a été du gâteau. Depuis, la procédure d'immigration a été changée et les conditions d'accès ont été resserrées, notamment en ce qui concerne le voyage exploratoire devenu obligatoire et des prérequis en terme d'emploi. Il est donc devenu, aussi car Les budgets alloués aux autorités compétentes ont été également réduits, et il devient un peu plus compliqué et long de venir s’installer ici. La crise, ma pauvre dame…

Bref, en ce qui nous concerne, je ne vois pas ce que nous pourrions reprocher au système.
Sur la vie en général, deux petites choses à dire : Nous n’avons a toujours pas trouvé de cornichons dignes du nom et la canadienne est si prude qu’elle met des sous-vêtements immettables. Sur ces deux points, il y a des affaires à faire. Pas le moindre bout de cornichon ne dépasse du soutien-gorge à la plage ! Pour le reste, il est toujours intéressant de s’adapter.
Au bout d’un an, le constat est le suivant. En ce qui concerne les canadiens eux-mêmes, notre impression du début est toujours la même. Les gens ici sont gentils, pas malveillants pour un sou et la vie ici est douce. Évidemment, le fait de vivre dans une « petite » ville y fait pour quelque chose, les problèmes des mégapoles sont les mêmes partout. Il n’empêche, les canadiens sont agréables. Ce qui ne veut pas dire non plus qu’il n’y a ni pauvreté, ni détresse, entendons-nous bien.

Les enfants se sont bien – très bien – intégrés, même si il y a quelques différences en ce qui concerne les relations avec les copains. Sans nous vanter, les enseignants de nos enfants et des enfants de tous les immigrants en général disent tous que nos enfants sont très « polis » et agréables. Et nos enfants se sont liés d’amitié avec plusieurs enfants d’immigrants, surement une façon de retrouver une histoire commune.
La communauté française dans le grand Moncton est assez restreinte et on connait pas mal de monde, de près ou de loin, et c’est amusant de voir comment chacun tire son épingle du jeu.

De plus, nous avons eu la chance de pouvoir passer notre premier Noël en famille, et ça a fait une énorme différence. Nous aurons à nouveau de la visite ce mois-ci, ce qui est vraiment appréciable.

Le bémol est et demeure l’emploi.

Les efforts des autorités sont là, le discours officiel est de favoriser l’emploi des immigrants qui souvent apportent de nouvelles compétences, le gouvernement réfléchissait même récemment à encourager le déménagement des émigrés déjà établis dans de grandes villes vers d’autres provinces… pour proposer leur expérience mixte à d’autres employeurs…
Mais dans la pratique, c’est un peu différent. Il est relativement difficile de pouvoir prouver que l’on peut et veut bien faire. Les organismes en charge de faciliter le processus se heurtent eux-aussi aux mêmes problèmes que les candidats. Ce n’est pas facile de mettre un pied dans l’entreprise, ne serait-ce que pour obtenir un entretien. Le réseautage est encore plus important que ce que l’on croyait et il est parfois plus facile d’embaucher une connaissance que de se risquer à prendre un immigrant que personne ne connait. De même, décrocher un contrat permanent ou un plein temps n’est pas chose aisée. Mais après tout, est-ce que cela vous surprend ?

Le canadien ne sait pas dire non, et ça nous ne l’avons appris qu’après notre arrivée .Dans la vie professionnelle, cela peut conduire à des situations quelques peu bancales. De-même, on a du mal à dire non à un candidat qui pourtant a besoin qu’on lui dise à quoi s’en tenir.
On peut tous, pourtant, affirmer sans rougir que, chacun à notre niveau, nous pouvons faire aussi bien qu’un local à compétence égale, pas de souci de ce côté-là !
Dans la vie sociale, le fait que le canadien ne sache pas dire non se traduit par le fait qu’il ne va pas au conflit. Pas de débat, pas de polémique, pas de question, donc pas de problème. Cela pourrait paraitre étrange, mais en fait c’est historique, c’est mon interprétation. N’oublions pas que l’essentiel du Canada est peuplé de descendant d’Écossais, Irlandais et autres Anglais (très religieux) qui ont émigré voici plus depuis près de 300 ans, dans des conditions parfois très difficiles, comme lors des grandes famines. La retenue traditionnelle que l’on connait du peuple Britannique, son puritanisme, son « flegme » sont, je trouve, très visibles ici. Le peuple Québécois, descendant de Français, donc latin, sera légèrement plus expansif, sarcastique, critiqueur, provocateur parfois. Donc, tout en étant courtois, il y a une certaine retenue ambiante, très peu de contact physique, ce qui explique par exemple le « hug », cette façon cocasse de se saluer, congratuler, etc… Pas de bise, juste une accolade des plus courtoises. Il existe par ailleurs tout un cérémonial pour pratiquer le « hug », entre un homme et une femme, des amis, des collègues, parent-enfant, des personnes de tailles vraiment différentes ou bien des personnes droitières-gauchères ou vice-versa, afin d’éviter tout dérapage. « To hug or not to hug », c’est très réglementé…
Puis vint par-dessus, l’influence moderne du grand frère américain…

L’anglais est quasiment indispensable dans le milieu de l’emploi, les exceptions sont rares, et notre anglais avait besoin d’être peaufiné. L’anglais de la Reine n’est pas l’anglais de ses sujets ici, il faut s’adapter et en ce qui me concerne, j’apprends encore ! J’estime que lorsque mon canadien sera plus fluide, il sera peut-être plus facile d’accéder à d’autres postes. De la même façon qu’il faut se bâtir un historique de crédit bancaire, il faut se construire un historique d’emploi, à moins de savoir faire quelque chose de ses 10 doigts et d’entreprendre un business !

La région du grand Moncton est destinée de par sa situation géographique à devenir le centre commercial des provinces atlantiques. Et qui dit commerce ne dit pas forcément métiers de services ou d’industrie. Les emplois du secteur commercial ne sont pas réputés pour être les plus porteurs. Pour ceux qui ne sont pas de ce domaine de compétences, cela réduit l’offre.

Nous avons encore quelques objectifs d’intégration, j’aimerais bien avoir des collègues en chair et en os, nous aimerions bien acquérir un bout de terrain avec ou sans « chalet », mais avec un peu de flotte à proximité pour y passer notre temps libre hebdomadaire, avoir un gros pickup et un bateau. Pour le reste nous faisons confiance à notre bonne étoile et au hasard. Nous avons donc encore pas mal de perspectives et l’essentiel est vraiment de profiter de la vie.

En attendant, nous avons trinqué à notre première année Canadienne, nous nous sommes fait notre première dent ici et nous remercions les Canadiens de nous avoir accueillis !

Maintenant, nous pouvons donc prendre quelques jours de vacances.

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